Comparaison des résultats médico-économiques, oncologiques et fonctionnels de la prostatectomie totale par laparotomie et robot-assistée avec un suivi de 60 mois
Champ libre 1
Les bénéfices de la chirurgie robotique restent débattus après plus de 20 ans d’utilisation et aucun remboursement spécifique n’est jusqu'alors octroyé par l’assurance maladie.
Champ libre 2
Étude prospective, observationnelle et comparative, incluant 90 hommes, âgés de 45 à 75 ans, candidats à une prostatectomie totale, recrutés dans 3 centres français (45 dans un centre robotique et 45 dans deux centres par laparotomie), appariés sur l'âge et le groupe de risque D'Amico. L'évaluation médico-économique a été réalisée par micro-costing en vie réelle et mesure de la consommation de soins à partir du Système National des Données de Santé pendant 5 ans. Les résultats fonctionnels ont été évalués par des questionnaires validés QLQC 30, IIEF-15, PRURI. Les résultats oncologiques ont été évalués sur les taux de marges positives et de récidive biologique.
Champ libre 3
Le cout de la chirurgie pour les établissements était de 1226,92 ± 266.5 euros par laparotomie et de 4970.96 ± 392.05 euros avec le robot, soit une différence moyenne de 3744.04 euros par intervention en défaveur de la robotique. Le coût total médian en soins de ville et hospitalisations à 60 mois était de 31528 euros pour les patients opérés par laparotomie et de 22890 euros avec le robot, soit une différence de 8638 euros par patient en faveur de l’approche robotique. Les facteurs qui ont impacté le plus le coût sont: d’avoir été opéré par laparotomie, un score ISUP 4 ou 5, un Charlson > 0 et des marges positives. Il n'a été montré aucune différence significative entre les groupes en ce qui concerne les résultats oncologiques et fonctionnels.
Champ libre 4
La prostatectomie totale robotique est responsable d’un surcout pour l’établissement évalué à 3744 euros par intervention mais permet de réduire les couts de santé à 5 ans pour la collectivité de 8638 euros par patient. L’intérêt médico-économique est d’autant plus important que le cancer est agressif et le patient fragile traduisant l’intérêt de la robotique en termes d’approche mini-invasive et d’amélioration de la qualité du geste chirurgical.
Champ libre 5
Sabrina BERNARD DE COURVILLE (1) , Sophie BOUVET (1), Romane ESCOFFIER (1), Lucille MARTIN (1), Michel BOUKARAM (1), Bruno BONGRAND (2), Nathalie MARTIN (3), Sihame CHKAIR (1), Eric LECHEVALLIER (3), Grégoire POINAS (2), Stéphane DROUPY (1) - (1)Chu De Nîmes, France, (2)Clinique Beau-Soleil, France, (3)Chu De Marseille, France
Auteurs
Sabrina BERNARD DE COURVILLE (1) , Sophie BOUVET (1), Romane ESCOFFIER (1), Lucille MARTIN (1), Michel BOUKARAM (1), Bruno BONGRAND (2), Nathalie MARTIN (3), Sihame CHKAIR (1), Eric LECHEVALLIER (3), Grégoire POINAS (2), Stéphane DROUPY (1) - (1)Chu De Nîmes, France, (2)Clinique Beau-Soleil, France, (3)Chu De Marseille, France