22 novembre 2024
09:25 - 09:35
Salle 343

Hormonothérapie de nouvelle génération dans le cancer de prostate et risque de second cancer primitif

Champ libre 1

Les études (pré-)cliniques n'ont pas exclu un risque potentiel de second cancer primaire (SCP) sous l'effet des hormonothérapies de nouvelle génération (HNG) (abiratérone [ABI], enzalutamide [ENZ]...). Les études épidémiologiques n'ont pas évalué le risque propre de ces médicaments. Nous avons évalué l'impact de l'exposition aux HNG sur le risque de développer un SCP.

Champ libre 2

En utilisant le Système National des Données de Santé, nous avons conçu un cas-témoins nichée dans une cohorte 2013-2020 de nouveaux utilisateurs d’ADT en 2013-2020. Les cas étaient des patients avec un premier diagnostic de SCP identifié par la CIM-10 'C00-C96' au-delà de 12 mois après l’entrée dans la cohorte et jusqu’au 31/12/2021 ; jusqu'à 10 témoins appariés par cas sur l'âge et la date d'entrée dans la cohorte (± 3 mois). L'analyse principale s'est concentrée sur les personnes n'ayant pas changé d'HNG. L'analyse en sous-groupes a distingué les cancers touchant les organes pelviens (potentiellement liés la radiothérapie du cancer de prostate). En appliquant un lag d’un an, nous avons décrit les schémas les plus fréquents et les plus longs d'exposition cumulée à l'ABI ou à l'ENZ et estimé les odds ratios.

Champ libre 3

La cohorte comprenait 147 092 patients dont 7 928 cas et 78 554 témoins éligibles pour l'analyse (âge moyen, 75 ans). Les SCP concernaient principalement les organes digestifs, les voies urinaires ou les poumons (35 %, 22 % et 13 % des cas, respectivement). Les motifs d'exposition les plus fréquents à l'ABI ou à l'ENZ étaient de courte durée (1 à 2 ans avant la date de diagnostic de la CPS). Les données suggèrent une association statistiquement significative pour une exposition récente et courte à l'ABI ou à l'ENZ, mais non compatible avec un effet promoteur de ces médicaments. Les résultats par sous-types de cancer étaient cohérents mais non significatifs.

Champ libre 4

Un biais de détection ne peut être exclu. Le nombre insuffisant de patients exposés pendant de nombreuses années ne permet pas de tirer des conclusions définitives.

Champ libre 5

Lucie-Marie SCAILTEUX (1) , Julien BEZIN (2), Marion GUNDELWEIN (3), Julien EDELINE (4), Emmanuel OGER (1), Frédéric BALUSSON (1), Antoine PARIENTE (2) - (1)Service De Pharmacologie Clinique, Chu Rennes ; Irset, Inserm, Umr_s 1085, Univ Rennes, Rennes., France, (2)Service De Pharmacologie Médicale, Chu Bordeaux ; Bordeaux Population Health Research Center, Team Pharmacoepidemiology, Umr 1219, Inserm, Drugs-Safe National Platform Of Pharmacoepidemiology, University Of Bordeaux, Bordeaux, France, (3)Service De Pharmacologie Clinique, Chu Rennes, France, (4)Clcc Eugène Marquis, Rennes ; Coss, Inserm, Umr_s 1242, Univ Rennes, Rennes, France

Auteurs

Lucie-Marie SCAILTEUX (1) , Julien BEZIN (2), Marion GUNDELWEIN (3), Julien EDELINE (4), Emmanuel OGER (1), Frédéric BALUSSON (1), Antoine PARIENTE (2) - (1)Service De Pharmacologie Clinique, Chu Rennes ; Irset, Inserm, Umr_s 1085, Univ Rennes, Rennes., France, (2)Service De Pharmacologie Médicale, Chu Bordeaux ; Bordeaux Population Health Research Center, Team Pharmacoepidemiology, Umr 1219, Inserm, Drugs-Safe National Platform Of Pharmacoepidemiology, University Of Bordeaux, Bordeaux, France, (3)Service De Pharmacologie Clinique, Chu Rennes, France, (4)Clcc Eugène Marquis, Rennes ; Coss, Inserm, Umr_s 1242, Univ Rennes, Rennes, France

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